Dernière modification de l’article le 5 octobre 2016 par Admin

2016_10_05_intelligence_pratique

 

L’intelligence semble être aussi lié aux conditions et aux circonstances : on peut se montrer faible à l’école ou dans un exercice intellectuel mais supérieurement intelligent dans son travail ou une activité pratique

L’avantage des personnes dites intelligentes

Depuis que les scientifiques ont la possibilité de quasiment « voir » le cerveau penser grâce à la cartographie l’électroencéphalographie cérébrale (EEG) en autres, le débat autour de la fatalité des performances mentales a de nouveau refait surface. Les personnes dites « intelligentes » possèdent en effet un avantage physiologique par rapport aux personnes dites moins « intelligentes » : elles résolvent des tâches difficiles avec une activité du cerveau moindre et utilisent manifestement leur cerveau plus efficacement.

On pourrait en conclure que l’apprentissage et l’exercice n’apportent rien au développement de l’intelligence. Mais une expérience menée par les professeurs Roland Grabner, Aljoscha Neubauer de l’université de Graz et épaulés par Elsbeth Stern, spécialiste en psychologie cognitive de l’institut Max Planck à Berlin, a montré que des personnes moins « intelligentes » pouvaient fournir dans le cadre de leur activité professionnelle des performances et des représentations de l’activité de leur cerveau aussi efficaces que ceux de leurs collègues dits « intelligents ».

Petite expérience pratique

Pour leurs expériences, les chercheurs ont recruté 31 chauffeurs de taxi expérimentés. Conformément aux attentes, ces experts du réseau routier de la ville de Graz s’étaient auparavant différenciés les uns des autres dans des tests d’intelligence.Dans une première expérience, les chauffeurs de taxi se voyaient remettre un itinéraire à suivre dans la ville de Graz (donc qu’ils connaissaient tous bien ) et sur un écran voisin, ils voyaient défiler des noms de rue. Dans un temps limité, les personnes testées devaient dire si ces rues se trouvaient sur leur itinéraire ou non. Pour cette expérience, un bonnet de 27 électrodes fournissait une carte EEG et enregistrait les activités électriques dans les différentes régions du cerveau.

 Les travaux en terrain connu

Tous les hommes ont résolu cette tâche sans grand effort mental : juste des petites parties du cerveau montraient une activité et les graphiques obtenus se sont très peu différenciés les uns des autres.Dans une seconde expérience, les chauffeurs de taxi ont du faire appel à leur intelligence spatiale. Sur un réseau routier fictif (donc qu’ils ne connaissaient pas avant), les personnes testées avaient 30 secondes pour s’imprégner d’un itinéraire précis. Ensuite, en faisant apparaître sur cette carte des points rouges, elles devaient décider si le point était bien sur l’itinéraire qu’ils venaient de voir.

Ce problème a été résolu plus facilement par les personnes dites « intelligentes » que par les autres. Ces deux expériences prouveraient que lors de travaux se réalisant dans un contexte connu, comme celui du quotidien professionnel, les différences d’intelligence ne se répercutent pas sur l’efficacité des processus du cerveau. D’autres expériences ont prouvé que grâce à l’exercice, les gens pouvaient optimiser les processus de leur cerveau. La connaissance préalable et la pratique peuvent donc compenser une faible intelligence.

 

Texte: Roland Grabner et Aljoscha Neubauer

Origine: -Ambassade de France en Autriche / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/15265.htm

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