Dernière modification de l’article le 15 juin 2016 par Admin

Première étude intégralement consacrée au sommeil réalisée par les pouvoirs publics, l’enquête sur les représentations, les attitudes, les connaissances et les pratiques du sommeil des jeunes adultes en France s’inscrit dans le cadre du Programme d’Actions sur le Sommeil initié par le Ministère de la santé.

Alors qu’au moins 29 % des personnes interrogées n’ont pas un sommeil satisfaisant (soit en quantité -dette de sommeil – soit en qualité –insomniaques-), la quasi majorité de la population a une représentation et une attitude positives face au sommeil mais des connaissances assez partielles de ses bienfaits sur la santé.

 Des représentations positives à l’égard du sommeil

Parmi l’ensemble des personnes interrogées, sur le total des représentations spontanément associées au mot « dormir », 98 % sont positives.

Ainsi, avant même d’apprendre le sujet de l’enquête, 30 % des interviewés déclarent que s’ils avaient une heure de plus dans la journée, ils la passeraient à dormir au même titre qu’à faire du sport ou s’occuper de leur famille. Les personnes en dette de sommeil sont plus nombreuses à déclarer qu’elles choisiraient de dormir ou de se reposer (36 %) que les personnes ayant un sommeil suffisant (27 %) ou que les insomniaques (29 %). Cela témoigne bien du fait qu’elles ressentent plus que les autres un manque de sommeil.
Les personnes en dette de sommeil associent plus souvent au mot dormir les termes « anti-stress, apaisant, bienfaisant, sérénité » (11 % des citations par rapport à 4 % chez les personnes ayant un sommeil suffisant et 2 % chez les insomniaques).

– Chez les personnes ayant un sommeil suffisant, dormir est davantage spontanément associé au fait de « récupérer, de réparer, de recharger les batteries » (14 % des citations par rapport à 10 % chez les personnes en dette de sommeil et 9 % et chez les insomniaques).

– Enfin, les insomniaques évoquent plus fréquemment (13 % des citations) les difficultés et les appréhensions à s’endormir (contre respectivement 3 % chez les personnes ayant un sommeil suffisant et 2 % chez les personnes en dette de sommeil).
Malgré des représentations très positives partagées par l’ensemble des personnes interrogées, on observe que certaines représentations se distinguent en fonction des populations. Les insomniaques associent au fait de dormir bien sûr plus de représentations négatives que les autres. Les personnes en dette de sommeil y associent plus que les autres des représentations liées aux activités de détente et de loisir alors que les personnes ayant un sommeil suffisant font plus référence, comparativement aux autres, aux aspects fonctionnels et physiologiques du sommeil (« récupérer/recharger/réparer »).

Des attitudes également positives dans l’ensemble…

Qu’il ait un sommeil de courte ou de longue durée, un adulte a besoin de six à dix heures de sommeil par nuit. Les personnes interrogées semblent avoir intégré cette donnée. En effet, plus de la moitié des répondants (58,6 %) pense qu’il faut dormir de 8 h à 8 h 30 pour être en forme le lendemain et 44,6 %, au minimum 6 h à 7 h.
Le lever matinal reste un signe de dynamisme pour 60 % des personnes interrogées. Quasiment la totalité (99,8 %) des personnes interrogées pense que dormir est important pour la santé (100 % des personnes en dette de sommeil ou ayant un sommeil suffisant et 99 % des insomniaques). 86 % des personnes interrogées considèrent que c’est un plaisir.

Cependant, 13 % des personnes interrogées considèrent que c’est une perte de temps, 10% que c’est une contrainte, 6 % que c’est de la paresse et 5 % que c’est angoissant. Les insomniaques sont 11 % à considérer que c’est angoissant contre 5 % chez ceux ayant un sommeil suffisant et 1 % chez les personnes en dette de sommeil.
Mais des connaissances partielles du sommeil
Les conséquences d’un mauvais sommeil sont nombreuses : impacts sur les mécanismes d’apprentissage et de mémorisation, sur la régulation de l’humeur et du stress mais aussi de la glycémie…
Les personnes interrogées identifient relativement bien les risques psychologiques ou plus largement cognitifs d’un manque de sommeil (liens avec la dépression ou la mémorisation) mais ignorent assez largement les risques physiques de ce manque. Ainsi, 79 % des personnes interrogées pensent qu’un manque de sommeil peut favoriser une dépression et 74 % que cela nuit à la mémoire.
Cependant, moins de la moitié pense que ce manque de sommeil peut réduire l’espérance de vie (33 % ne savent pas et 21 % pensent que c’est faux) ou qu’il favorise l’hypertension artérielle (46 % ne savent pas et 11 % pensent que c’est faux). Moins d’un tiers sait qu’il favorise la prise de poids (40 % ne savent pas, 33 % pensent que c’est faux).

En conclusion

Les données de cette enquête vont permettre à l’INPES de poursuivre la mise en place d’actions de communication en santé publique, qui devraient promouvoir, dans la plupart des cas, des mesures simples pour assurer un meilleur sommeil :


– créer un environnement calme et apaisant,
– éviter les activités trop stimulantes avant le coucher,
– adopter dans la mesure du possible des horaires réguliers de sommeil, et des « rituels » favorisant l’endormissement,
– s’abstenir de consommer des excitants après 17h.
C’est-à-dire aussi faire prendre conscience que le sommeil est un déterminant d’une bonne santé psychologique, mais également physique.

 

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