Dernière modification de l’article le 11 juin 2016 par Admin

Les femmes semblent être plus douées pour ressentir les émotions d’autrui, et détecter les aspects non-verbales de la communication

Des chercheurs du laboratoire d’Electrophysiologie cognitive de l’Université de Milan-Bicocca, en collaboration avec l’Institut de Bioimages et Physiologie moléculaire du CNR (Conseil National des Recherches) de Milano-Segrate, ont comparé l’empathie des hommes et des femmes dans une étude publiée sur la revue BMC.

Neuroscience.L’empathie est une notion complexe désignant le mécanisme par lequel un individu peut comprendre les sentiments et les émotions d’une autre personne voire, dans un sens plus général, ses états mentaux non-émotionnels comme ses croyances (on parle alors plus spécifiquement d’empathie cognitive). De nombreuses études ont mis en évidence une différence entre la perception et l’expression émotives masculine et féminine. En général, les femmes auraient un penchant plus marqué à exprimer leurs propres émotions et montrent une plus grande facilité à décoder les indicateurs non verbaux liés à l’expression des émotions d’autrui.

La nouvelle étude conduite par Alice Mado Proverbio, s’est focalisée sur la recherche de l’existence de possibles différences de sexe dans la réponse cérébrale. Les réponses cérébrales de 12 hommes et 12 femmes (étudiants universitaires, droitiers et en bonne santé) ont été observées au cours de la vision de 220 images couleur de personnes de différents âges, dans différents contextes sociaux et de communication (en balade, en bicyclette, pendant qu’ils lisent, jouent, se saluent, font les courses, donnent à manger au chien, font du sport…) ou bien des paysages urbains ou naturels (bureaux, écoles, appartements, bois, collines, plages…) sans présence humaine.

Les résultats ont mis en évidence que, chez les femmes, la réponse cérébrale est plus marquée lorsque les images contiennent des êtres humains. Ceci n’est pas valable chez les hommes. Chez les deux sexes, la vue d’êtres humains a stimulé l’activation bilatérale du gyrus fusiforme du cortex occipito-temporal (BA19/37), zones qui élaborent les visages et les corps. Par contre, la vue d’être humains a stimulé l’activation du gyron temporal supérieur droit chez la femme seulement. Chez les hommes, c’est la zone de l’hypothalamus qui a été activée, probablement suite à l’analyse d’éléments spatiaux « non-humains » de l’environnement.


Texte: Ioana Herman & Tiffany Ziller

 

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