Dernière modification de l’article le 7 juin 2016 par Admin

La faible « production » de diplômes américains préoccupe.

Les inquiétudes quant à la perte de compétitivité des États-Unis en termes d’instruction font l’objet d’une multitude de rapports. Cependant, l’étude « Hitting Home: Quality, Cost, and Access Challenges Confronting Higher Education Today », partie du projet « Making opportunity Affordable », apporte quelques nouveaux éléments. D’une part, elle essaye d’évaluer le nombre de diplômés supplémentaires à atteindre au regard de la compétition internationale. D’autre part, elle incite au développement de plans publics pour remédier au manque de formation actuelle.

Pour se maintenir parmi les pays dont la population est la plus instruite, les États-Unis devraient décerner d’ici 2025 au moins 15,6 millions de diplômes de niveau Bac +2 ou 3 (Associate ou Bachelor’s degrees), soit une hausse de 37% par rapport à la situation actuelle. Ainsi, on arriverait à 55% d’américains diplômés de l’enseignement supérieur, ce qui correspond aux ambitions affichées du Canada, du Japon, et de la Corée du Sud.

S’appuyant sur plusieurs sources (dont l’OCDE), le rapport précise que :
– 7 pays (Canada, Japon, Belgique, Ireland, Norvège, Corée du Sud et Suède) devancent actuellement les États-Unis au niveau d’instruction de leur population; plus de la moitié des Canadiens et Japonais de 25 à 34 ans ont au moins l’équivalent d’un Bac +2 ou 3, contre à peine 4 américains sur 10.
– si les États-Unis sont parmi les 5 premiers pays quant au nombre de jeunes s’inscrivant dans un établissement d’enseignement supérieur, ils passent au 16ème rang pour la proportion d’étudiants terminant le cursus entamé.
– enfin, l’ensemble des collèges américains (« 4-years », l’équivalent d’un Bac +3) décerne un diplôme à environ 18% des étudiants inscrits à plein temps, contre environ 25% en Grande Bretagne, au Japon, et au Portugal.

Ces déficiences en matière de formation devraient encore s’accentuer avec une réelle menace pour les années à venir. Alors que le coût de fonctionnement des établissements et (corrélativement) les droits d’inscriptions ne cessent d’augmenter, la qualité des enseignements est de plus en plus remise en cause. Selon les auteurs du rapport, cette mauvaise rentabilité « qualité/prix » pourrait être améliorée si les États et les établissements se concertaient et se fixaient des objectifs communs.

Marie Parsy (Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT)

Origine: BE Etats-Unis numéro 69 (12/03/2007) – Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/41703.htm

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