Dernière modification de l’article le 9 juin 2016 par Admin

De nombreuses études ont montré des relations entre les résultats de tests d’intelligence et la taille du cerveau.

Ces relations sont assez modestes et actuellement, les chercheurs pensent que l’organisation du cerveau est beaucoup plus importante que sa taille. Pour appuyer cette théorie, Phillip Shaw de l’Institut National de Santé Mentale à Bethesda, Maryland a montré que le développement du cerveau pendant l’adolescence est beaucoup plus important que la taille de l’organe lui-même.

Cette étude a été menée sur un groupe de 300 enfants. Entre 5 et 18 ans, ils ont été soumis à des IRM et des tests de QI. Les IRM, séparées en moyenne des 2 ans, ont permis grâce à un programme informatique de déterminer l’épaisseur du cortex cérébral et de localiser son activité.

Chez les enfants dont le QI est élevé (environ 120), le cortex cérébral est assez fin jeune mais croit ensuite rapidement pour atteindre son épaisseur maximale vers l’âge de 11 ans. Pour les enfants dont le QI est moyen (environ 100), l’épaisseur maximale est atteinte entre 7 et 8 ans. Au début de l’âge adulte (18 ans), le cortex cérébral est identique en épaisseur chez tous les enfants. Les régions où les différences de développement sont les plus marquantes se trouvent au niveau du cortex préfrontal ce qui est intéressant car ces zones sont le siège d’activités complexes et « humaines » telles que la pensée abstraite et la projection dans le temps. Ces résultats suggèrent que le développement du cerveau est l’élément clé de l’intelligence.

Pour John Gabrieli, neurobiologiste extérieur à l’étude, la nature de l’intelligence et sa mesure reste un sujet délicat. Il déclare que même si cette observation est intéressante il ne faut pas tirer de conclusions hâtives. La donnée importante est que la maturation prolongée du cerveau est favorable au développement intellectuel.

La manière de contrôler ce développement reste une question ouverte. Est-ce génétique ou environnemental ? Les événements cellulaires qui interviennent dans les fluctuations de l’épaisseur du cerveau sont également en question. Richard Haier de l’Université de Californie, Irvine pense que ces données rendent compte de la croissance et l’établissement des connexions neuronales. Si ces deux événements sont coordonnés dans le temps, le cerveau de l’adulte s’avèrera être d’autant plus efficace.

Texte: Brice Obadia et Hedi Haddada

 

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