Dernière modification de l’article le 19 septembre 2017 par Admin

Les langues maternelles auraient une influence sur les mathématiques: les personnes de langue maternelle anglaise, si on les compare à celles de langue maternelle chinoise, traitent les calculs mathématiques différemment.

Des recherches ont été faites sur ces deux groupes en leur faisant faire des calculs arithmétiques faciles (3+4, par exemple) et en prenant des images cérébrales des sujets simultanément. Chaque groupe utilisait, entre autres, la partie du cerveau appelé cortex inférieur pariétal (c’est dans cette partie du cerveau que se trouvent les capacités de représentation quantitative et les capacités de lecture).

En revanche, les personnes de langue maternelle anglaise et de langue maternelle chinoise utilisaient en complément des parties différentes de leur cerveau durant ces opérations. Les personnes de langue maternelle anglaise montraient de l’activité dans la partie du cerveau consacrée au traitement des langues, tandis que les personnes de langue maternelle chinoise avaient plus d’activité dans la partie du cerveau responsable pour le traitement de l’information visuelle. Ces résultats impliqueraient alors que les personnes de langue maternelle anglaise ont une manière différente des personnes de langue maternelle chinoise pour résoudre les problèmes mathématiques.

Richard Nesbitt, le directeur du « Culture and Cognition Program » de l’Université du Michigan avait également fait une étude l’année dernière sur les américains du nord d’origine européenne et ceux d’origine asiatique, en étudiant les différences dans l’activité du cerveau quand ils regardaient une image. Les américains du nord avaient tendance à se concentrer sur les détails et les objets du premier plan, tandis que les asiatiques se focalisaient sur l’arrière-plan et toute l’image.

Selon le Dr. Nesbitt cette nouvelle étude sur les langues et les maths confirme son hypothèse selon laquelle il y a des différentes façons -au sens de l’activité cérébrale- de voir le monde et même de penser.

Apprentissage et différences culturelles et linguistiques

Ces résultats permettent de comprendre la différence de penser et surtout d’apprendre selon que l’on soit d’une culture « asiatique » ou  d’une culture « occidentale ». Cela permet aussi de comprendre pourquoi les élèves asiatiques de parents expatriés (comme des élèves chinois aux États-Unis ou au Royaume-Uni) peuvent avoir une attitude bien différente en classe et particulièrement dans la compréhension des mathématiques. Ils auront une approche différente et la façon d’enseigner les mathématiques dans le monde occidental n’est pas forcément pour ces élèves asiatiques un avantage.

Pour le moment la différence culturelle et linguistique n’a été constaté que sur l’apprentissage des mathématiques. D’autres études sont en cours pour voir quels sont les impacts sur d’autres matières comme la capacité d’apprentissage des langues étrangères, la physique.

Les élèves asiatiques rois des mathématiques

Pour autant, cette étude ne permet pas de dire si la façon de percevoir et d’apprendre les mathématiques de la culture asiatique et meilleure que la culture occidentale. En effet le dernier classement 2016 de l’enquête PISA montre que les 6 pays qui affichent le meilleur score en mathématiques sont asiatiques.

Shanghai (Chine) est en tête du classement en mathématiques avec un score à 613 points – soit quand même 119 points de plus que la moyenne de l’OCDE. EN seconde position il y a Singapour, puis Hong‑Kong (Chine), le Taipei chinois, la Corée, Macao (Chine), le Japon. De la 7ème à la 10ème place on trouve  le Liechtenstein, la Suisse et les Pays‑Bas, par ordre décroissant de leur score.

Rappelons que l’enquête PISA est un bilan « instantané » sur la capacité des enfants de 15 ans dans certaines matières. ici les mathématiques. Le système scolaire joue ici beaucoup.

La France se classe 26ème, soit dans la moyenne des pays de l’OCDE. Pourtant la France est l’un des pays qui consacre le plus d’heures en mathématiques selon l’étude TIMSS (1) :

193 heures de maths pour les élèves de CM1 et 222 pour les élèves de terminal S.

Texte: Elodie Sutton // apprendre a apprendre.com

Origine: Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT – – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/34634.htm

(1) L’enquête TIMSS 2015, préfigure l’étude PISA. Cette étude, centrée sur les performances des élèves en mathématiques et en sciences, est plus large car elle prend en compte des niveaux de classes différents. Pour la France les de CM1 et de Terminal S ont été  étudiées.

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