Dernière modification de l’article le 7 juin 2016 par Admin

En 2004, pratiquement 30% de la population active américaine avait pour plus haut niveau d’étude le  » High-school diploma « , récompense décernée en fin de lycée

Au Sénat et à la chambre des représentants de Washington, les auditions concernant les difficultés d’accès aux études supérieures se multiplient. Et pour cause : en 2004, pratiquement 30% de la population active américaine avait pour plus haut niveau d’étude le  » High-school diploma « , récompense décernée en fin de lycée. Beaucoup de jeunes américains sont dans l’ignorance totale quant aux différentes orientations et options s’offrant à eux en matière d’études post-secondaires. Une grande partie des collégiens et lycéens qui envisagent d’aller à l’université renoncent assez vite face à la complexité des procédures à engager pour obtenir une bourse fédérale, parfois tout simplement par manque de connaissance des aides financières auxquelles ils pourraient avoir droit. Conséquences d’un système non organisé et décentralisé, les barrières financières et la pénurie d’informations semblent ainsi être parmi les principales variables empêchant les potentiels étudiants de poursuivre des études supérieures. S’il y a assurément des avantages à un tel fonctionnement (autonomie de décision, réactivité etc.), les instances publiques américaines s’inquiètent fortement du manque de d’instruction et de compétences générales de la population, surtout dans les disciplines scientifiques pour lesquelles trop souvent les étudiants et parents ne voient pas les débouchés.

La gravité de cette situation a été récemment mise en avant par Margaret Spellings, ministre de l’éducation, lors de la publication de son rapport sur  » le futur de l’enseignement supérieur américain  » en septembre 2006. En réponse à ces perspectives peu réjouissantes pour l’avenir du pays, le ministère de l’éducation annonce aujourd’hui ses premières mesures, dont l’objectif est  » d’évoluer vers un système éducatif plus transparent, plus accessible aux étudiants, et répondant aux besoins de l’économie du 21ième siècle « . Un engagement renforcé du gouvernement fédéral et la coopération avec les états de l’union en sont la clef.

Le premier pas va consister en la créant du  » FAFSA  » (Free Application for Federal Student Aid), outil informatique disponible en ligne qui simplifiera la lourde procédure de demande de bourses fédérales et permettra aux aspirants étudiants d’obtenir une estimation des aides auxquelles ils pourraient avoir droit.


Le ministère de l’éducation, espérant l’implication des états de l’union, prévoit également la mise en place de sites Internet qui proposeront une information claire et concise sur l’ensemble des possibilités de soutiens financiers, et qui rassembleront les données nécessaires pour un choix optimal entre les différents Colleges et universités de chaque état.

D’autres mesures ont également été programmées : l’application de la hausse annoncée du montant des  » Pell Grant  » et des bourses d’excellence encourageant les orientations vers les disciplines scientifiques ( » Academic Competitiveness « ) ; un renforcement des fonds fédéraux pour permettre l’alignement des programmes des collèges et lycées sur ceux des universités afin que les élèves aient acquis les connaissances nécessaires pour poursuivre des formations supérieures ; et surtout, la création d’un programme pilot de traçabilité des étudiants (parcours et mobilité) avec un budget de 25 millions de dollars pour sa première année.

Texte: Marie Parsy (Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT)

Origine: BE Etats-Unis numéro 73 (6/04/2007) – Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/42207.htm

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