Dernière modification de l’article le 28 février 2016 par Admin

 

2008_07_20_reussite_scolairQuels sont les facteurs de la réussite scolaire? Quelles sont les éléments qui amènent un jeune à l’abandon scolaire ? Quel rôle peuvent jouer les parents ?

L’encadrement comme facteur de réussite

En offrant un meilleur encadrement aux élèves on diminue le nombre d’échecs et d’abandons. Dans les mémoires et témoignages, plusieurs types d’encadrement ont été suggérés. Directement ou indirectement, une modification des pratiques en cette matière peut avoir des conséquences sur la tâche des enseignants ou sur le type de pédagogie à utiliser. Parmi les suggestions, il y a celles qui privilégient le titulariat, à tout le moins pour les deux premières années du secondaire, le tutorat pour des élèves qui éprouvent des difficultés ou une forme de mentorat donné par des élèves de degré ou de niveau supérieur. D’autres ont également suggéré d’abaisser le ratio maître-élèves.


Pour réellement aider ces jeunes, il faut leur donner un meilleur soutien individuel leur permettant de découvrir ce qu’ils sont et ce qu’ils veulent. Il faut leur donner les informations nécessaires pour qu’ils puissent aller chercher la formation dont ils ont besoin.
Plusieurs, et principalement les jeunes, veulent que l’école soit plus qu’un lieu où l’on donne un enseignement. On souhaite que l’école devienne un milieu de vie et un lieu de culture pour les jeunes. On suggère de donner aux conseils étudiants la place qui leur revient au sein de l’école et de développer les activités parascolaires.

S’il n’a pas d’amis à l’école ou si ses amis ont eux-mêmes quitté l’école, il se peut qu’il se sente seul et isolé. Pour un très grand nombre de jeunes, les amis sont l’élément le plus important de l’école. De même, si une ou un élève participait à des activités parascolaires et qu’il a cessé de le faire, discutez avec lui de ses raisons. Il se peut qu’il commence ainsi à s’éloigner de l’école.

Il faut également offrir aux élèves un environnement sécuritaire où ils pourront évoluer en toute confiance. Mais, ici encore, l’école a besoin du support de la communauté pour que puisse s’établir un tel climat. Elle ne peut y arriver seule.
Dans certains mémoires, les auteurs ont insisté sur la taille des écoles. Le sentiment d’appartenance se développant plus facilement dans des unités plus petites et plus stables, le regroupement des élèves du secondaire I et du secondaire II a été avancé tant par les représentants des jeunes que par les organismes du milieu scolaire.

Des appels à la collaboration sont également lancés aux entreprises qui devraient se préoccuper de la réussite scolaire. Leur soutien est demandé pour promouvoir et soutenir la formation professionnelle par des visites et des expositions industrielles, par des rencontres entre les étudiants et des professionnels, des travailleurs et des dirigeants d’entreprises. L’entreprise peut également appuyer le travail de l’école lorsqu’elle embauche des étudiants. Le modèle de Saint-Jérôme a été cité en exemple. Dans cette ville, la communauté d’affaires s’est concertée afin de limiter le travail à temps partiel des élèves à un maximum de quinze heures par semaine, pour freiner les impacts négatifs du travail sur les études.

Avoir un emploi à temps partiel n’est pas néfaste pour la plupart des jeunes. Cela leur permet d’acquérir des habiletés, de découvrir de nouveaux champs d’intérêt et de faire certains choix pour leur futur. Là où il y a problème, c’est lorsque le travail nuit aux études. Des recherches ont démontré que, au-delà de quinze heures de travail par semaine, il est difficile de concilier travail et études.

Dans un autre témoignage, l’école est invitée à impliquer ses diplômés, les étudiants du cégep et de l’université dans certaines activités au sein des écoles primaires et secondaires par des formules de tutorat et d’aide aux devoirs, des rencontres d’information.

Tout cela doit créer une école confortable suscitant un sentiment d’appartenance où l’élève se sent important et en confiance. Il semble que les adolescents se sentent de passage à l’école et qu’ils attendent que ça finisse. « Il faut arriver à ce que l’école ne soit pas qu’un milieu pour apprendre ce qu’est la vie, il faut que ce soit la vie. »

Dossier : Daniel Lambert

Daniel Lambert : Membre de l’Ordre des psychologues du Québec depuis 1992.

Psychologie scolaire.  Écoles primaires et secondaires.

 

 

 

3 Commentaires

  1. 6 facteurs de réussite ou d’échec scolaire
    Facteur n°1 : Le poids du milieu social.
    Facteur n° 2 : Les stratégies de l’élève.
    Facteur n° 3 : L’intelligence.
    Facteur n°4 : La motivation.
    Facteur n°5 : L’estime de soi.
    Facteur n°6 : Le type d’éducation

  2. L’encadrement de nos élèves prend du temps, de la planication, de la réflexion, des changements au besoin, il renforcera, s’il est bien fait, la culture générale des apprenants en difficulté. Il passe généralement par le titulariat, le tutorat, le préceptorat… Cependant, chez nous, nombreux sont ceux, ne pouvant s’offfrir un tel luxe, abandonnent le parcours scolaire par manque d’encadrement.
    Que faire?
    J’attends vos réactions

    • Bonjour,
      Merci pour votre message.

      Je ne peux pas vraiment répondre pour l’auteur de l’article. Mais, voici ma pensée.

      Cependant, chez nous, nombreux sont ceux, ne pouvant s’offrir un tel luxe, abandonnent le parcours scolaire par manque d’encadrement.

      Je ne comprends qui sont les « ceux ». le niveau d’encadrement dépend des moyens que met la collectivité, notamment à travers L’État. Si vous êtes dans un établissement où l’encadrement est manquant, plombant la réussite scolaire de certains élèves, vous n’y pouvez rien.

      Par ce manque de moyens (volontaire ou pas), les encadrants font ce qu’ils peuvent, donnent beaucoup de leurs personnes pour combler ces lacunes et ce manques de moyens. Ce sont des vrais héros de l’ombre, souvent mal considérés. C’est ce que j’ai pu constater dans les nombreux établissements où je suis intervenu. D’où le manque de candidats dans les recrutements (et j’y inclus les enseignants).

      Ce que vous pouvez faire à votre niveau, c’est de mieux comprendre le pourquoi de certains comportements déviants ou d’abandon des jeunes en difficultés ce qui inclut le décrochage scolaire. Ensuite de voir les outils que vous pouvez appliquer (sans tomber dans l’intellectualisme stérile de la connaissance pour la connaissance).
      Nombreuses sont les ressources sur ce site.
      Expérimentez et gardez ce qui fonctionne et rejetez ce qui ne fonctionne pas.

      Vous gagnerez en efficacité pour améliorer les choses, peut-être à la marge, mais c’est mieux que rien. Laissez de côté tout idéalisme, il n’est guère possible de changer seul un système défaillant, et c’est un façon de se saborder l’esprit. Déjà de s’occuper de ce que l’on peut faire soi tout en restant positif.

      Bien cordialement

      Jean-François

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