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Une mauvaise alimentation, trop riche en gras et en sucre favorise la déprime.

Dans une étude publiée le 17 avril dernier dans l’International Journal of Obesity, l’équipe de Stéphanie Fulton du Centre de recherche du CHUM (CRCHUM) a démontré que l’obésité causée par un régime alimentaire riche en gras et en sucre modifie la dopamine, une molécule du cerveau, et induit la dépression.

Lors d’expériences menées avec des souris de laboratoire, l’équipe a pu noter qu’un groupe de souris alimentées avec un régime riche en gras saturés sont devenues non seulement obèses, mais déprimées, en plus de démontrer des signes évidents de stress lors de différentes épreuves.

C’est la dopamine, et en particulier certaines cellules de cerveau qui reçoivent la dopamine et d’autres signaux qui expliquent cette dépression. L’équipe de recherche a constaté des changements dans le système limbique qui est la région du cerveau qui contrôle les émotions dont le plaisir immédiat associé à la consommation de nourriture riche en gras et en sucre. Plus précisément, l’équipe a noté que l’expression de certaines protéines jouant un rôle important dans le « câblage » du cerveau a été altérée.

« Ce sont ces mêmes altérations que l’on retrouve dans le cerveau humain des toxicomanes et des dépressifs. De fait, la prise de nourriture riche en gras et en sucre provoque immédiatement la sécrétion de dopamine ce qui envoie au cerveau un signal de récompense, mais cette sensation disparaît rapidement, ce qui induit les comportements dépressifs », note la chercheure.

Lorsqu’immobilisées, les souris obèses nourries d’un régime riche en gras et en sucre sécrètent un niveau de corticostérone, l’hormone du stress, beaucoup plus élevé que chez les souris normales, indiquant ainsi leur faible résistance aux situations anxiogènes. « Interprétés par le cerveau comme une source de plaisir, à long terme, les aliments gras et sucrés peuvent entraîner un déplaisir chronique et des émotions négatives », explique la Dre Fulton, qui est aussi professeure à l’Université de Montréal. D’ailleurs, d’autres chercheurs ont noté que le niveau de stress est aussi élevé chez les humains obèses. Les travaux de la Dre Fulton viennent d’identifier les mécanismes potentiels qui expliquent ce stress et les comportements dépressifs qui en découlent.

Texte: Florent Bouvier

Origine: — Ambassade de France au Canada/ ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/69963.htm

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