Dernière modification de l’article le 21 août 2019 par Admin

Valérie est enseignante et formatrice dans un lycée technique. On ne peut pas dire qu’elle exerce dans un établissement à problème, même si les lycées techniques et professionnels accueillent un public parfois difficile.

Depuis un certain temps, Valérie constate que ses élèves sont de plus en plus dissipés. En classe, ça parle beaucoup. Elle est obligée, de plus en plus fréquemment, de lever la voix pour retrouver un semblant d’ambiance de travail. Elle n’est pas particulièrement émotive ou gentille, au contraire elle a même une certaine assurance. Et pourtant Valérie sent bien son autorité lui échapper peu à peu. Les incidents avec ses élèves se multiplient. Rien de très grave, mais elle s’interroge surtout quand elle observe sa collègue Sabrina.

C’est vrai que Sabrina gère différemment que Valérie. C’est la main de fer dans un gant de velours. Elle élève rarement la voix, ses élèves s’exécutent sans rechigner. Le plus intrigant est qu’elle n’a pas l’air méchante ou rigide. Plus surprenant, chez elle, les choses se font plutôt en douceur, presque de façon naturelle.

Valérie cherche à avoir de l’autorité et ne la trouve pas. Sabrina l’incarne tout simplement, même si cela n’a jamais été naturel chez elle. Alors comment fait-elle ? Quels sont les principes de communication utilisés? C’est ce que l’on va voir dans cet article.

 

Dossier et texte par Jean-François MICHEL ( Auteur « les 7 profils d’apprentissage » Ed.Eyrolles 2005, 2013 et 2019 )

 

La base pour poser son autorité c’est le calme tout en gardant une fermeté.

Plus facile qu’à faire. La clef est de réussir à faire baisser son intensité émotionnelle.  Vous pouvez y arriver en faisant des exercices de respirations (issus du yoga ou de la sophrologie) ou pratiquer la méditation.

 Si vous en avez l’occasion, je ne peux que vous le recommander. Mais cela ne suffit pas toujours.

Nous allons voir quelques moyens et astuces assez simples que vous pouvez utiliser dans votre pratique pédagogique au quotidien. Et pas seulement en classe, mais aussi dans votre entourage.

Pour que les outils que je vous présente ici fonctionnent, il est nécessaire d’adopter une posture  adéquate.

Deux postures sont possibles

1. La première est celle de vouloir avoir raison, car vous représentez l’autorité. On doit vous obéir. Si en lui même le principe découle du bon sens, vous allez droit dans le mur. Pourquoi ? Vous êtes dans l’affrontement, vous allez vous épuiser. Et comme vos indications ne seront pas forcément respectées, vous allez probablement perdre vos nerfs et générer un climat délétère dont vous serez la première victime. Vous forcez ! C’est un cercle vicieux. C’est ainsi que peu à peu disparaît votre autorité. À un moment, vous serez obligé de lâcher un peu de lest.

2. L’autre posture, est de relativiser et d’accepter la réalité de terrain, même si celle-ci ne vous plait pas. Cela ne veut pas dire ne rien faire, mais de rechercher l’efficacité. Pour cela, vous aider quelques outils simples de communication pour désamorcer un affrontement et éviter que les comportements indésirables ne se répètent.

1. Le « oui » de considération

Dans un rapport à l’autre, le besoin n’°1 de l’être humain est d’être considéré, de se sentir écouté. C’est la base même de la technique de la communication non violente ou du schéma DESC. (lien)

Pour donner de la considération à son interlocuteur, voici une astuce simple. Elle se décompose en trois étapes.

1 / Reprendre et reformuler ce que dit l’interlocuteur.

2/ Obtenir de lui (ou d’elle) un « oui c’est cela », appelé un « oui de considération ».

3 / Indiquer ses arguments (faits + c’est pour cela que (formuler la demande)).

Exemple : vous surprenez un élève en train d’utiliser son téléphone portable. Il vous répond : « j’avais juste un SMS à envoyer, c’était important ! »

La mauvaise approche serait de dire : « Vous savez que les portables sont interdits ! Rangez-le votre SVP. »

Reprenez et répétez son point de vue (étape 1)

:  « Ce que vous me dites, c’est que vous avez un message urgent à envoyer. »

L’élève ne peut répondre que par « oui c’est cela » (étape 2).

Ensuite, apportez votre argument (étape 3) : « Mais vous savez que l’usage du portable est interdit. C’est pour cela que je vous demande de le ranger et de ne plus recommencer. »

2. Poser des questions orientées solutions

Voici une technique simple pour sortir du conflit ou d’un simple désaccord : celle de poser des questions plutôt que d’affirmer. Pourquoi poser des questions ? Car elles ont un grand pouvoir : celui d’orienter l’esprit de votre interlocuteur et de l’amener où vous le souhaitez. [1] Ici, le but est que votre interlocuteur (ici l’élève) prenne conscience de l’acte et de l’amener amener à agir dans le sens que vous souhaitez : celui de l’arrêt du comportement indésirable.

Un principe important à cette technique : éviter de passer du temps sur le problème et se concentrer sur la solution.

Sans cela, il est facile de tomber dans un combat de boxe matérialisé par  une joute oratoire du style  : « J’ai raison, tu as tort. Non ! Je ne suis pas d’accord… » Cette attitude détruit toute chance d’arriver à vos fins.

Voici quelques exemples de questionnement orienté solutions

– « Quand tu dis « non » qu’est-ce que tu veux me dire ? »

– « Pourquoi penses-tu que ce n’est pas possible ? »

– « Qu’est-ce qui t’amène à penser cela ? »

– « Comment ferais-tu pour ne plus reproduire ce comportement ? »

– « Quelle solution pourrais-tu trouver pour éviter de reproduire ce comportement ? »

Voici un cas concret : un élève bavarde souvent. Plutôt que de lui dire « arrêtez de parler ! », il est possible de lui dire :

– « Pourquoi avez-vous besoin de parler sans cesse en classe ? »

La réponse de l’élève est souvent  du style :

– « Parce que je n’arrive pas à me concentrer. »

Alors allez chercher la raison de fond :

– « Pourquoi pensez-vous que vous n’arriverez pas ? Que faudrait-il pour que vous arriviez à vous concentrer ? »

Si à la question  :

– « Pourquoi avez-vous besoin de parler sans cesse en classe ? » ;

l’élève répond :

– « Je ne sais pas » vous pouvez répondre « qu’est-ce qui te pousse / qu’est-ce qui t’amène à bavarder ? »

Souvent, la réponse est  :

– « Je ne comprends pas le cours. »

Quand vous avez affaire à du bavardage, à des élèves qui ne sont pas concentrés, ayez à l’esprit qu’il est difficile pour un être humain de garder une attention soutenue, ce qui est d’autant plus vrai pour un élève assis sur sa chaise durant presque 8 heures par jour. [2]

3. Le « TU » qui tue la relation

Lorsque vous proposez un conseil, plutôt que de dire « tu devrais faire comme ceci… tu pourrais faire comme cela », utilisez le « JE ».

– «  Si j’avais ce problème, je ferais ainsi ! Si j’avais cette difficulté, je m’y prendrais autrement. Etc

– «  Si j’avais à trouver une solution, voilà comme je m’y prendrai… »

Ainsi vous évitez de passer pour un donneur de leçon. Le « JE » permet de s’adresser à la personne sans lui renvoyer son erreur. Vous communiquer votre opinion sans tomber dans la culpabilisation. 

4. Utiliser l’humour et ne pas trop se prendre au sérieux

Savez-vous que l’humour permet d’apaiser les tensions et de désarmer les conflits. C’est que montrent de nombreuses études menées essentiellement dans le couple. Ce n’est pas une situation de groupe ou de classe, mais cela reste de la relation humaine.

Vous me direz : « Ce n’est pas si facile de manier l’humour ».

C’est plus facile que vous l’imaginez. L’objectif n’est pas de devenir ou de faire le « comique ».

Simplement prendre les choses avec un peu plus de légèreté, sans être dans le sérieux, et faire preuve de créativité. Laissez venir les choses d’elles-mêmes sans forcer, sans vouloir en faire trop.

La force de l’humour est de pouvoir changer l’atmosphère, de changer l’ambiance. Les tensions s’évanouissent avec un peu d’humour et de légèreté.

Bien entendu, votre humour sous-entend de la bienveillance. Le langage « non verbal » est alors cohérence.  Vous savez probablement que 80% de la communication s’opère par le non verbal. Cela veut dire que la forme est plus importante que ce que vous pouvez dire.

Le moyen le plus simple et le plus efficace pour y arriver : c’est le sourire.

Il a été montré qu’un sourire génère un sourire chez l’autre, même si vous allez lui faire un reproche.[3]

Le rire et le sourire sont contagieux. [4 et 5]

Ronald E Riggio docteur en psychologie et professeur au Claremont McKenna College [6], auteur d’une centaine de livres, explique :

« Si vous souriez à quelqu’un, il est probable qu’il ne peut s’empêcher de sourire. S’ils ne le font pas, ils font un effort conscient pour ne pas le faire ».

Cela ne veut pas dire qu’il faille être laxiste. C’est le secret de ceux qui savent avoir la main de fer dans un gang de velours.  Au final, votre demande est exécutée. Et c’est bien ce que vous recherchez.

5. Insistez et restez ferme

Quand vous n’avez pas ce que vous souhaitez, insistez, tout en utilisant la considération de votre interlocuteur.

– « Je sais, et j’ai compris que vous souhaitez que … mais je vous demande de …  »

Répétez votre demande en boucle si nécessaire. Cela peut paraître assez bizarre, mais c’est assez efficace. Vous montrez à votre interlocuteur que vous le considérez, que vous avez compris, mais que vous ne cédez pas.

L’application et votre défi seront différents selon votre profil

Selon votre profil d’apprentissage, mais surtout votre profil d’identité, il y aura des points où vous serez plus ou moins confortables.

Si vous avez un profil d’identité de type « perfectionniste », vous essayerez d’appliquer les principes sans faire d’erreurs. Vous aurez tendance à vouloir bien maîtriser. Cela risque de vous freiner dans la mise en pratique où inévitablement vous ferez des erreurs. Mais peut-on apprendre et pratiquer sans faire d’erreurs ? Bien sûr que non. Cela implique de sortir de sa zone de confort.

Si vous avez un profil d’identité de type « dynamique » et que vous désirez avoir des résultats immédiats, la patience sera à cultiver. Comme vous aimez réussir, ne placez pas un objectif trop ambitieux. Le mieux est de rester  réaliste. Par exemple, si vous avez une classe plutôt agitée, avec beaucoup de bavardage, ne vous attendez , du jour au lendemain, à de grand changement. Allez-y par étapes.

Si vous avez un profil de type « enthousiaste », vous n’aurez aucun mal à utiliser l’humour. Mais attention de ne pas en faire trop. L’humour est à utiliser pour faire passer un message. Mal dosé, l’humour risque de faire perdre votre autorité.

Si vous avez un profil « intellectuel », le défi est de s’abstenir de réfléchir. Vous avez un avantage : vous arrivez rester calme face aux attitudes provocatrices. Non pas parce que vous êtes de nature calme, mais que vous arrivez à « encaisser » l’émotion.  Par contre, il sera un peu plus difficile à faire preuve de spontanéité notamment dans la pratique du sourire.

Si vous avez un profil de type « aimable » (qui n’est en rien gentil), votre empathie est un précieux atout pour comprendre l’autre. Mais le risque est de se faire « absorber » et déborder. Vous arriverez assez facilement à appliquer ces principes, mais plus que tout, votre défi sera de rester ferme. (Principe n°5 – Insister et rester ferme).

Si vous avez un profil de type « rebelle », vous incarnez l’autorité. Vous n’avez aucun mal à l’exercer. En utilisant les outils que nous venons de voir, vous serez que plus efficace. Le velours de votre gant ne sera que plus doux.

Si vous avez un profil de type émotionnel, même si vous n’avez pas trop de difficulté à assoir votre autorité, c’est l’intensité de votre émotion dans les situations de friction (pour ne pas dire de conflits) qui constitue le défi. L’appréciation et l’évaluation de la situation risquent alors d’être brouillées. L’application de ces principes vus devrait vous aider. Votre atout est d’être assez créatif. 

 

Nota : Si vous avez des questions, posez-les en commentaires, j’y répondrai

 

—- Pour compléter cet article sur l’autorité avec un public difficile, voici une série d’interviews —-

 

Comment mettre de l’autorité ? Il ne faut pas pour autant confondre autorité et autoritarisme. Quelle efficacité de la punition ? Comment agir face à un élève qui ne respecte pas les règles ? 

Interview de Nathalie ANTON ,  professeure agrégée de Lettres Modernes et titulaire d’un Master professionnel de Psychologie clinique.  Nathalie Anton a été membre pendant trois ans d’une équipe en charge de prévenir la violence en milieu scolaire dans l’académie de Paris. Elle auteur  du livre« L’art d’enseigner » aux éditions Ixelles.

– 11 min 09-

 

Quels sont les bases et les techniques simples ? Comment démarrer sa classe avec un public difficile ?

Interview d’ Annick Debanne-Lamoulen auteur du livre :« Estime de soi et insertion des jeunes  » aux éditions l’Harmattan

 

– 3 min 54 –

 

Comment concevoir et animer une formation devant un public difficile ? Comment mettre en avant son expertise ?

Interview de Véronique BÉDU formatrice en  communication professionnelle dans les entreprises elle est dirigeante associée de la société CoRelations. Elle est l’auteur  du livre :« Votre profil de formateur » aux éditions Eyrolles.

 

 

 
– 3 min 43 –
 
 

Apprendre le respect aux élèves : comment faire ? Faut-il avoir recours à la sanction ?

Interview d’Ostiane Mathon, enseignante depuis 22 ans en France et à l’étranger. Elle est tutrice dans le cadre de la mise en place du nouveau dispositif 2010 de la formation des enseignants. Elle est l’auteur du livre « Réussir sa première classe aux éditions » aux éditions ESF.

 
 

– 2 min 50 –

 

Références et sources

[1] Comment gérer les conflits : le pouvoir des questions

[2] Comment améliorer la concentration et l’attention des élèves

[3] O’Doherty, J., Winston, J., Critchley, H. Perrett, D., Burt, D.M., and Dolan R.J., (2003) « Beauty in a smile: the role of medial orbitofrontal cortex in facial attractiveness”. Neuropsychologia, » 41, 147–155.

[4] Sonnby–Borgström, M. (2002), « Automatic mimicry reactions as related to differences in emotional empathy ». Scandinavian Journal of Psychology, 43: 433–443.

[5] Le fait même de reproduire les mimiques de votre interlocuteur (sourire, froncement des sourcils) nous donne plus d’informations sur ce que l’autre ressent, selon des chercheurs de l’Université du Wisconsin.Adrienne Wood / Magdalena Rychlowska / Sebastian Korb / Paula Niedenthal « Fashioning the Face: Sensorimotor Simulation Contributes to Facial Expression Recognition » février 2016  Trends in Cognitive Sciences  https://www.cell.com/trends/cognitive-sciences/fulltext/S1364-6613(16)00016-4

[6] Ronald E Riggio Ph.D. There’s Magic in Your Smile  « How smiling affects your brain ». Juin 2012 https://www.psychologytoday.com/intl/blog/cutting-edge-leadership/201206/there-s-magic-in-your-smile

11 Commentaires

  1. Bonsoir cher Marc,
    je suis enseignant d’histoire et géographie au collège et je rencontre les mêmes difficultés que vous. Il m’a été reproché plusieurs fois mon manque d’autorité en classe surtout celle de 3è et je n’arrive toujours pas à trouver une solution

  2. Moi j’aime beaucoup CET article c’est super. Je veux des articles maintenant sur l’autorité d’un directeur ou une directrice d’ecole sur les professeurs, les eleves et les parents

    • Bonjour,
      Merci pour votre message.

      Je veux des articles maintenant sur l’autorité d’un directeur ou une directrice d’école sur les professeurs, les élèves et les parents

      C’est une autre forme d’autorité qui passe avant tout par la communication. Cela peut prendre du temps et de la patience. Parfois certains directeurs ou directrices d’écoles négligent cet aspect et le « zappent » car ils sont souvent pressés par le temps. Un piège qui amène souvent à des situations de blocage. Or, parfois, perdre du temps, c’est gagner du temps. Dans cette situation de blocage l’autorité du directeur ou de la directrice en prend un coup. La perte d’autorité se fait à se moment précis. Surtout quand les directeurs ou les directrices d’école n’ont aucun levier de motivation.

      Peut-être que cet article vous aidera, même s’il ne concerne pas directement l’autorité. En tout cas cela vous aidera dans la communication

      L’article : https://www.apprendreaapprendre.com/reussite_scolaire/communication-non-violente/
      La vidéo : https://youtu.be/Z8sgpSqSVOc

      En vous souhaitant une bonne journée.

      Jean-François

  3. Bonjour,
    Cela fait quelques années que je suis professeur et je rencontre des difficultés.
    Les élèves me testent en début d’année, cela commence par une phase d’analyse ou ils se comportent bien, puis par des bavardages répétitifs, des provocations envers le professeur (mauvaises façons de répondre, commentaires déplacés, lancers de projectiles), refus d’obéissance, ou se plaindre sur ma façon d’enseigner à mes collègues et supérieurs.
    J’ai beau reprendre, menacer, mettre des heures de colle, marquer des incidents.
    J’ai mis plus de 3 mois à me faire accepter, j’ai été convoqué plusieurs fois par ma direction qui m’a reproché mon manque d’autorité. Mon contrat n’est pas reconduit. Je ne sais pas comment éviter ce genre de situation qui est nocive pour ma carrière.

    • Bonjour Marc,
      Je vois de quoi vous voulez parler. C’est une situation que je rencontre aussi régulièrement. Au fil des années, j’ai malgré tout l’impression de progresser, très lentement et par essais et erreurs, et c’est pour ça que je persévère. L’autorité, c’est plus évident pour certains que pour d’autres, mais même ceux qui, au départ, sont peu ou mal armés peuvent apprendre ce métier difficile.
      La première chose, indispensable me semble-t-il, c’est d’être soutenu par sa direction et ses collègues (au moins certains d’entre eux). Une direction qui vous reproche un manque d’autorité se trompe de cible et joue à tort le jeu des élèves. Le rôle de la direction est d’accompagner et soutenir les enseignants qui rencontrent des difficultés, tout comme nous, les enseignants, devons avoir à coeur d’accompagner les élèves en difficulté.
      Bonne chance !

      • La première chose, indispensable me semble-t-il, c’est d’être soutenu par sa direction et ses collègues (au moins certains d’entre eux).

        Tout à fait. Ce n’est pas forcément abordé dans l’interview et l’article, mais c’est fondamentale même. Quand ce soutien est absent ou défaillant, les élèves le sentent très vite.

        Jean-François

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