Dernière modification de l’article le 7 juin 2016 par Admin

Comment faire en sorte que le succès d’Erasmus, le programme phare de l’Union européenne dans le domaine de l’enseignement supérieur, dépasse les limites du secteur universitaire?

Telle est la question qui a été posée à un groupe d’experts de haut niveau sur la mobilité, créé par la Commission et dont le rapport est publié aujourd’hui. Il recommande d’élargir considérablement l’éventail de possibilités de mobilité dans l’apprentissage offertes non pas uniquement aux étudiants mais aux jeunes en général, y compris, par exemple, les apprentis, les élèves du secondaire, ainsi que les jeunes chefs d’entreprise, artistes et bénévoles. Le rapport préconise des mesures visant à supprimer les obstacles à la mobilité existants et propose la mise sur pied d’un nouveau type de partenariat – entre l’Union européenne, les États membres, les régions, les établissements d’enseignement, les entreprises et la société civile – pour favoriser la mobilité.


Le groupe d’experts de haut niveau propose des objectifs concrets à mi-parcours: d’ici 2020, au moins 50% de tous les jeunes âgés de 16 à 29 ans devraient se voir offrir la possibilité de prendre part à une forme quelconque de mobilité transfrontalière, à un moment ou à un autre de leur parcours. Cet objectif général pourra être atteint si, d’ici 2020, la mobilité concerne, chaque année, un peu plus de 6% d’étudiants universitaires, ainsi que 3,5% de participants à l’enseignement et la formation professionnels, 0,5% d’élèves du secondaire et un peu plus de 1% de jeunes désireux de participer à une action bénévole fondée sur la mobilité (telle que le service volontaire européen, par exemple).

Le rapport, intitulé «Making Learning Mobility an Opportunity for All» [Mobilité dans l’apprentissage: une chance dont chacun doit pouvoir bénéficier], est le fruit d’une réflexion longue de six mois sur la façon d’offrir aux jeunes un plus grand nombre de possibilités de mobilité entre les États membres de l’Union européenne. Il présente les recommandations des experts visant à ce que la mobilité transfrontalière dans l’apprentissage devienne une chose naturelle pour les jeunes Européens.


Le rapport invite la Commission européenne à intégrer la mobilité dans toutes les politiques communautaires correspondantes, notamment les Fonds structurels et le programme-cadre de recherche et de développement. Il demande également que la mobilité figure parmi les priorités absolues dans le cadre de la révision à mi-parcours des perspectives financières de l’Union.

L’importance particulière de l’apprentissage des langues pour la mobilité transfrontalière est mise en exergue. Il convient de favoriser l’apprentissage d’une deuxième et d’une troisième langue européenne en améliorant l’enseignement des langues dans toutes les branches des systèmes d’éducation et de formation. L’aspect linguistique devrait être renforcé, en particulier, dans le cadre de la préparation des mouvements de mobilité.


Bien que le rapport porte essentiellement sur la participation des apprenants à une formation à caractère général ou professionnel, ses auteurs estiment également qu’une mobilité accrue dans le secteur culturel constitue un autre élément essentiel pour une Europe plus mobile. La suppression des obstacles auxquels se heurtent actuellement les artistes professionnels se traduira par une intensification de leurs contacts, ce qui renforcera la diversité et la créativité en Europe.

Le rapport contient également un ensemble de suggestions visant à renforcer les programmes communautaires actuels en matière de mobilité. Outre Erasmus, Comenius, Leonardo da Vinci et Grundtvig, qui font tous partie du programme pour l’éducation et la formation tout au long de la vie, les recommandations formulées concernent aussi les volets «mobilité» d’autres programmes, parmi lesquels Erasmus Mundus, Jeunesse en action, Culture et Citoyens pour l’Europe. Le rapport conseille de promouvoir plus résolument ces programmes et d’exploiter davantage les synergies qui existent entre eux

Le groupe d’experts de haut niveau sur la mobilité a été mis sur pied en décembre 2007 à l’initiative de Ján Figel’, commissaire européen chargé de l’éducation, de la formation, de la culture et de la jeunesse. Sa création découle de la volonté de renforcer et de promouvoir la mobilité des jeunes au XXIe siècle. Ce groupe d’experts rassemble onze spécialistes de la mobilité, issus de dix États membres, dans des domaines aussi variés que l’enseignement supérieur, la jeunesse, la formation professionnelle, l’emploi, la culture et la musique.

 

Texte: Commission Européenne

 

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