Dernière modification de l’article le 16 mai 2019 par Admin

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La période de révision, que ce soit pour un examen ou un concours et synonyme de stress, d’anxiété. Souvent la mise au travail est difficile. Voici quelques principes pour des révisions efficaces.

La régle des 80 / 20

L’économiste Vilfredo Pareto a constaté que 80% de notre réussite dépend de 20% de nos activités. En appliquant sa théorie aux études supérieures, je me suis rendu compte qu’effectivement 20% de mes activités déterminaient à 80%, si ce n’est plus, ma réussite universitaire. Après avoir constaté que de nombreux étudiants gaspillaient leur temps et en utilisaient moins de 20% de façon optimale, j’ai commencé à me concentrer beaucoup plus sur les activités décisives, en écartant délibérément les autres dont l’importance était marginale.

Quels sont donc ces 20% d’activités qui détermineront à 80% la réussite de vos études supérieures ? Dans n’importe quelle discipline, il y a des tâches décisives à accomplir, ces fameux 20%, dont dépendra votre réussite finale. Ces tâches sont les révisions régulières de vos cours, selon un programme journalier et en application d’une technique qui aide à mieux retenir les informations de ce programme chargé, sans néanmoins les apprendre par cœur comme peuvent tenter de le faire les perfectionnistes.

Vaut mieux être marathonien que sprinter: révisez chaque jour un peu

Lors de mon premier semestre à la faculté, j’ai constaté que les étudiants de ma promotion qui avaient travaillé mais échoué aux examens n’avaient aucune méthode pour bien réviser. Par exemple, l’un de mes camarades m’a raconté qu’il rangeait ses cours dans un dossier, sans les relire, pour les « étudier à fond » durant les dernières semaines avant les examens. Et à ce moment-là seulement, il révisait vraiment « à fond », en apprenant tous les cours par cœur et dans les moindres détails ! Comme il planifiait très peu de jours par matière, cet objectif lui causait un énorme stress, l’obligeant à travailler même la nuit.

Le problème était qu’à cause de ce stress il lui suffisait d’oublier deux mots lors de l’examen pour «perdre le fil», c’est-à-dire pour oublier tout le cours. Comme la plupart des sujets d’examens étaient transversaux il était incapable, avec sa méthode, de bâtir un plan cohérent, autre que celui du cours. De ce fait, il était automatiquement hors sujet et très frustré, ayant presque toujours des mauvaises notes. Après avoir raté son semestre, une fois de plus, il râlait et racontait à tout le monde qu’il avait « vraiment travaillé ». Il repassait régulièrement ses examens en septembre, ce qui faisait également partie de sa «stratégie», lui permettant de prendre «plus de temps par matière, pour apprendre encore mieux tout par cœur au lieu de profiter des vacances estivales…

Faire le tri et apprendre d’abord l’essentiel

Pour ne pas commettre les mêmes erreurs, n’apprenez jamais vos cours par cœur, mais relisez-les régulièrement dès le début du semestre, en évitant ainsi d’accumuler du retard. Dans l’idéal, avant de commencer les révisions elles-mêmes, parcourez vos cours dans leur globalité par exemple durant la rédaction de vos devoirs ou votre préparation aux contrôles importants, ce qui favorisera votre mémorisation et vous permettra de vous souvenir de certaines parties du cours de façon spontanée. En révisant vos cours, pensez que votre mémoire est comparable à un muscle : pour devenir performante, elle a besoin d’être entraînée quotidiennement. Essayez donc de réviser chaque jour et n’oubliez pas d’établir préalablement le programme de votre travail journalier.

Personnellement, je ne commençais que rarement mon travail sans avoir mis auparavant de l’ordre dans ce que je devais apprendre. J’attaquais par la révision des cours «les plus importants » et les complétais souvent par des ouvrages conseilles les lisant avec les techniques de lecture rapide. Je rédigeais d abord un plan détaillé de mon cours (titre, chapitre, section, paragraphe, grands A et B, petits a) et b), etc.), qui me permettait den avoir une vue d’ensemble. Ensuite, je le relisais à plusieurs reprises pour l’apprendre dans le détail. Une fois le plan bien appris, je relisais entièrement le cours, en soulignant avec un marqueur les points les plus importants.

Faire confiance au bon fonctionnement de sa mémoire

Faites confiance à votre mémoire qui, au moment décisif, vous rappellera des passages importants de votre cours. Cela, bien sûr, à condition que vous ne vous trouviez pas durant cet examen dans un état de stress insurmontable, perdant ainsi vos moyens et votre cerveau.

De façon générale, ne paniquez pas si vous constatez que, quelques jours après vos révisions, vous avez déjà oublié plusieurs points importants. J’ai vécu moi-même cette expérience à plusieurs reprises. Ce processus est totalement normal, car votre mémoire fonctionne par la révision du plan détaillé et par la concentration sur les points essentiels. Tandis que vous vous les remémorerez, les petits détails oubliés reviendront au moment des examens. Pour renforcer votre mémoire, relisez vos cours régulièrement, au moins une fois après la prise de notes, puis une autre fois en vous préparant pour les TD et, enfin, plusieurs fois avant les examens. Cette relecture régulière des cours vous aidera à vous souvenir de l’essentiel et à avoir une bonne vision d’ensemble.

Les fiches : privilégier le fond sur la forme

Très souvent, à côté du plan, les étudiants font des fiches consistant en un résumé de leurs cours et des lectures supplémentaires. Bien que personnellement je n’aie jamais fait de fiches, cette méthode peut être utile durant vos révisions, à condition que vous les prépariez intelligemment, c’est-à-dire en utilisant les mots clés et des phrases courtes. Pour leur rédaction, allez directement à l’essentiel, en évitant surtout de vous concentrer plus sur leur rédaction que sur les révisions en tant que telles. Pour cela, pensez toujours que ce qui compte, c’est de savoir appliquer les informations recueillies lors des cours pour traiter le sujet de l’examen.

Certaines de mes amies faisaient des fiches tellement longues et détaillées qu’elles étaient presque plus volumineuses que leurs cours. Bien qu’elles aient travaillé, en les rédigeant, au moins deux fois plus que mes autres camarades et moi-même, leurs notes aux examens étaient toujours moins bonnes que les nôtres, nous qui n’avons rédigé que le plan détaillé en allant directement à 1 essentiel en vue de l’examen.

Néanmoins, si vous êtes vraiment convaincu par la méthode des fiches, une bonne alternative serait de faire un plan détaillé et d’y reporter tous les mots clés et les exemples. Cette méthode est également à conseiller pour les matières très techniques, comme les mathématiques ou le droit où vous devez retenir de nombreuses formules ou des articles de code, à condition, bien sûr, que vous privilégiez toujours le fond sur la forme.

En fonction de votre programme journalier, révisez de façon constante tous vos cours, en commençant toujours par les plus importants, pour que les automatismes s’installent le plus vite possible. Maintenant, cette même stratégie doit être affinée pour affronter la période décisive de révision de fin de semestre et le déroulement des examens.

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Quel est l’élément le plus important à considérer pour réussir ses études ?

Je crois de plus en plus que c’est la motivation à réussir, qui est issue notamment de la vision que l’étudiant se crée de sa vie future. Plus il se pose des questions : « Qu’est-ce que je souhaite devenir ? Pourquoi ? Comment je perçois mon future au quotidien et qu’est-ce qu’il faut faire pour y arriver ? », plus sa motivation est forte et plus il pourra l’entretenir et la développer sur la durée. En revanche, quand cette dernière s’altère, rien ne vas plus, même si tel étudiant est particulièrement doué et intelligent.

Tel était également mon cas, quand j’étais obligée par ma mère de jouer des heures de piano, alors que j’avais une folle envie de faire du cheval et du patin. Malgré tous mes talents éventuels, « l’échelle de la réussite » était adossée à « un mauvais mur ».

Quels conseils une semaine avant les interrogations écrites ou les examens ?

Personnellement, avant de commencer à lire mes cours, j’ai toujours établi une stratégie de révision et notamment durant le dernier mois avant les examens, en accordant bien sûr, plus d’importance aux matières principales. Généralement, je conseille de planifier par écrit le nombre des jours de révisions par matière. Suite à cette discipline, j’ai naturellement ménagé la dernière semaine pour réviser tous les cours globalement, sans aller trop dans les détails, l’objectif étant à ce stade de rafraîchir ma mémoire.
 
Durant ce temps précieux, le premier piège à éviter sera d’éviter de rédiger des fiches nombreuses et trop détaillées. Récemment, j’ai observé une étudiante, qui avait invité chez elle pour la dernière semaine avant les examens sa copine « pour se conforter l’une l’autre» . Les deux jeunes filles n’ont pas arrêté d’échanger leurs expériences sur leurs craintes des épreuves, en accompagnant leurs « révisions » de plusieurs pauses pour fumer et « pour se décontracter après tant de stress », mais surtout, elles n’ont pas arrêté de rédiger de copieuses fiches sur leurs ordinateurs.
Chacune était responsable pour les fiches de « sa matière ». 2 jours avant, les deux amies avaient des superbes fiches, mais malheureusement n’avaient plus du temps pour les réviser. Le résultat fut désastreux pour la fille de mes amis, car avec une telle « méthode » elle a raté sa 1e année.
Mon conseil est simple : durant la dernière semaine, pour aller à l’essentiel, mieux vaut ne pas perdre de temps pour les fiches, mais s’efforcer de saisir « l’idée générale » et les parties du cours les plus importantes, les détails pouvant revenir pendant l’épreuve elle-même, à condition d’éviter de paniquer, en apprenant à relativiser les craintes « paralysantes » d’un échec éventuel.

Quelle stratégie avant et pendant les interrogations écrites ou les examens ?

Dès la 1e année, j’ai constaté que ce ne sont pas les étudiants qui travaillaient le plus qui réussissaient le mieux leurs examens, mais ceux qui savaient réviser leurs examens de manière équilibrée et affronter ensuite leurs épreuves avec un état d’esprit positif, comme durant les phases de préparation et de révisions.

Pour la préparation, éviter tout cumul de retard et pour cela, se fixer des objectifs de révisions au jour le jour, en fonction des dates d’examens et de l’importance des matières. En révisant, néanmoins, il ne faut pas qu’ils tombent dans le piège consistant à « se tuer au travail » (surtout la dernière semaine), ce qui peut les mener vers un burnout, encombrant à tel degré leur cerveau que stressés et épuisés, ils ont plus de probabilité d’être victimes d’un « trou noir aux examens ».

De surcroît, les veilles d’examen, contrairement à beaucoup, je conseille de travailler ardemment, mais déconseille vivement de réviser la nuit, mieux vaut aller se coucher et se lever plus tôt, la tête reposée et regarder encore une fois certaines parties des cours juste avant de partir.

En outre, l’attitude de l’étudiant face à l’épreuve le jour même de l’examen joue un rôle déterminant. Le premier point à considérer ici est donc d’éviter absolument, durant cette journée, toutes les personnes négatives de son entourage et notamment ses camarades, qui peuvent être source de découragement et de stress. Durant les années à la faculté, j’ai observé des véritables « hystéries de groupes » d’étudiants qui se faisaient peur l’un à l’autre, en entraînant ainsi une perturbation mentale de l’ensemble de leur entourage. Certains, particulièrement angoissés, cherchaient des « alliés » pour partager leur sentiment.

Personnellement, je me suis toujours éloignée d’eux pour regarder mes cours, même pendant les dernières minutes avant d’entrée dans la salle d’examens. J’ai ainsi évité d’être contaminée par les angoissés et j’ai eu parfois la chance de tomber sur les sujets que je venais de revoir quelques instants auparavant.

Texte et article : Antoinette Champclos

 

On demande aux élèves d’apprendre, de travailler et de réussir. Mais on leur donne rarement la méthode pour cela. Comment apprendre à travailler – tout en continuant à s’amuser ? Voici la méthode d’Antoinette Champclos, qui concilie différentes cultures et façons de penser et de travailler (soviétiques, allemandes, françaises, anglo-saxones). L’auteur traite de l’aide au choix d’orientation, du comportement en situation, des techniques de motivation aux efforts, de la programmation du travail, des méthodes de prise de notes, des révisions et des examens, des stratégies relationnelles, de la mobilisation des forces conscientes et subconscientes, de la maîtrise des émotions, de la gestion des échecs et des stratégies latérales…



 

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